Observations sur le tome 9


Répliques

 

Arthur : « J’en avais rien à foutre que tu me traites de lâche ou de chien de la mafia. J’étais prêt à tout pour que tu disparaisses de ma vue… Et tu sais pourquoi ?

Ash : « … Oui. Mais c’était pas ma faute. »

Arthur n’a jamais eu aucune fierté. Sa prise de pouvoir avec l’appui de Dino Golzine, sa lâcheté au cours du combat, tout n’a jamais eu qu’un seul but : celle de neutraliser Ash. Pour cela, il était prêt à user de toutes les méthodes, à s’abaisser à n’importe quoi, à se servir et à trahir n’importe qui. Quant à Ash, bien qu’il affirme ne pas être responsable de ce qui est arrivé, son regard abaissé semble indiquer un sentiment de culpabilité ; même s’il ne s’estime pas coupable, il ne fait aucun doute que cet événement continue de le tourmenter.

 

Ash : « Retourne au Japon ! Je veux pas que tu me voies comme ça ! »

Ash s’affiche en tant que vainqueur ; le poing levé, il est ovationné par tous les gangs présents. Pourtant, son expression n’est pas heureuse. Victorieux, mais couvert de sang, il n’a conscience que de la présence d’Eiji, de son regard innocent posé sur l’image criminelle qu’il offre pourtant à cet instant, et qu’il aurait tant voulu lui épargner.

 

Sing : « Ce mec… il est fort, terriblement fort… il est au-dessus de nous tous… »

Ash a fini par s’effondrer, mais Sing reste ébranlé par la démonstration de puissance à laquelle il a assisté. Ce qu’il éprouve envers Ash n’est plus seulement de la peur, plus seulement de l’admiration ; c’est une prise de conscience véritable et objective, venant d’un esprit franc et au jugement critique acéré. Près de lui, bien qu’il reste, Cain n’en pense sans doute pas moins.

 

Antonio : « Je sais que c’est pour te protéger, mais tes crocs et tes griffes sont trop acérés, Ash… »

Face aux cadavres des nombreuses victimes d’Ash, Antonio éprouve un réel dégoût. Pourtant, il ne parvient pas non plus à condamner ses actes, dont il est surtout très attristé. Il sait que ce garçon en a connu de dures, de si dures qu’il a fini par en arriver là, certainement pas par choix, et qu’il est probablement le plus malheureux d’eux tous.  

 

Cain : « Tu t’inquiètes pour Ash ? »

Sing : « … Et toi ? »

Cain : « Il ne va pas mourir. Un mec comme Arthur ne peut pas avoir sa peau. Non… Personne ne peut avoir sa peau. Du moins tant qu’il ne baissera pas sa garde, personne ne pourra le tuer. »

Enfermés dans la même cellule, côte à côte, dans la même position, Cain et Sing partagent probablement les mêmes pensées. Encore un peu immature, Sing refuse toujours de reconnaître son estime pour Ash, mais il ne la nie pas non plus puisqu’il s’abstient de répondre. Cain, quant à lui, ne dissimule pas son admiration pour le jeune leader blond, ni son mépris pour son rival. Cain devine également déjà que seul le fait qu’Ash puisse baisser sa garde un jour pourrait le conduire à la mort.

 

Yut-Lung : « Admiration et répulsion… Tu ne trouves pas ça un peu trop embrouillé, Sing ? »

Bien que Sing continue de prétendre qu’Ash n’exerce aucune fascination sur lui, il ne trompe personne. Yut-Lung, comme Cain, a parfaitement cerné les sentiments complexes que ressent Sing pour celui dont il a juré de venger Shorter.

 

Yut-Lung : « Quel air méchant ! Je ne vais pas te manger, tu sais. »

Comme d’habitude, Eiji ne laisse pas transparaître le moindre signe de peur face à son ravisseur. Il n’hésite pas à le défier ni à tenter plusieurs fois de s’enfuir, quitte à commettre pour cela des actes inhabituels pour lui ou à se blesser volontairement. Il prouve une fois de plus que, bien qu’il n’ait pas l’expérience ni l’efficacité d’Ash ou de ses hommes, il possède largement leur courage.  

 

Eiji : « À cause de ma façon de réagir, les gamins plus jeunes que moi ont tendance à me prendre pour un minable. Mais c’est la première fois que quelqu’un se défoule sur moi à ce point-là… »

Yut-Lung : « … Tu es doué pour énerver les gens, toi. »

Violemment rabaissé par Yut-Lung, Eiji ne se vexe pas pour autant tant il voit clair dans l’humeur de son interlocuteur : en Yut-Lung se mêle un mixage confus d’inquiétude pour Ash, et de jalousie envers Eiji. Yut-Lung ne supporte pas d’être si facile à décrypter.

 

Ash : « Je n’espérais pas me faire protéger par la loi. J’ai vécu jusqu’ici en l’ignorant, je n’ai pas l’intention de me cacher derrière elle maintenant. »

Ash est parfaitement conscient de la situation dans laquelle il se trouve et de ce qui l’attend. Il accepte son sort et est prêt à l’affronter sans reculer, comme il l’a toujours fait jusqu’à présent, loi ou pas loi. À noter qu’il semble enfin accepter l’amitié du vieux Jenkins, finalement récompensé pour sa patience infinie !

 

Dickinson : « Jamais vu un gamin aussi dur… Craquer, il connaît pas. Si la peine de mort n’avait pas été abolie, il se serait assis sur la chaise électrique comme on s’assoit sur un sofa. »

Jenkins : « T’as de la veine d’être aussi naïf, Charlie. »

Ash fait de la résistance, mais contrairement à Dickinson, Charlie a bien compris que ce n’était qu’une façade. Il sait parfaitement qu’Ash est déchiré intérieurement. D’ailleurs, il finira par confier à son collègue, quelques pages plus loin : « Je me disais seulement que quand on se fait violer à huit ans, c’est normal de penser que la loi et l’ordre, c’est de la merde. La différence entre victime et bourreau est bien petite… »

 

Jenkins : « Elle a donc bien essayé de le tuer… »

Jenkins : « C’est une méthode très habile, mais aussi très discrète… et très cruelle. »

Jenkins, qui est attaché à Ash comme un grand-père à son petit-fils, est réellement attristé de l’acharnement de ses adversaires à vouloir l’éliminer, recourant pour cela aux pires méthodes.  

 

Ash : « C’est horripilant de ne pas pouvoir bouger son corps comme on l’entend. »

Ash admet à Max qu’il ne se sent pas aussi fort que d’habitude, il admet sa faiblesse actuelle. Devant qui d’autre aurait-il avoué une chose pareille ?

 

Ash : « Si j’étais transformé en légume, il ne pourrait pas prendre son pied. »

Plusieurs fois tout au long de la série, Ash tient ce genre de propos ; d’ailleurs le qualificatif qu’il attribue le plus volontiers à Golzine est « gros pervers ». Ash ne voit en Golzine que son tourmenteur sexuel ; le chef de la mafia corse, l’homme qui a fait de lui une machine à tuer, et même son ancien patron, s’effacent derrière cette facette plus traumatisante que toute autre. Ash ne considèrera jamais Golzine d’une autre façon, pas même quand celui-ci fera officiellement de lui l’héritier de son empire.

 

Ash : « C’est pas ta faute. Sois pas démoralisé comme ça. »

Même si Charlie est plus jeune et plus naïf qu’Antonio, il reste un policier sincère qui prend son travail à cœur, tout en ressentant pour Ash Lynx une certaine sympathie, dont le principal intéressé sourit. Malheureusement, la gentillesse d’Ash est aussitôt aplatie par les moqueries des types qui se font passer pour le FBI.

 

Observations

 

Lors de son opération, Ash rêve qu’il tue Eiji et Shorter, ses mains sont couvertes de leur sang. Malgré l’anesthésie, il verse des larmes… Son sentiment de culpabilité le poursuit.

 

La première fois que Sing rencontre Eiji, c’est lorsqu’ils sont libérés de prison par Lee Yut-Lung. Sing est surpris d’apercevoir un asiatique qui lui est inconnu, et plus encore quand celui-ci se présente comme un « ami d’Ash ». D’emblée, Sing offre sa sympathie à Eiji, n’hésitant pas à lui parler comme à un pote.

 

Bien sûr, on trouve dans ce tome le fameux test de QI où Ash décide de poser une question à Monsieur Alper (pas Arper) et qu’on n’aura pas le courage de recopier en entier ^-^. Ash n’ayant même pas été à l’école primaire, Alper lui parle comme à un enfant (« Vous savez lire ? Est-ce que vous savez écrire ? Il y a des mots que vous ne comprenez pas ? ») mais Ash décide de le casser en lui posant une question théorique de mathématiques supérieures ! Une autre façon pour lui de se moquer de ceux qui le sous-estiment (accessoirement, un passage à mourir de rire aussi).

 

Ash est parvenu à démasquer la tueuse déguisée en infirmière grâce à son absence d’odeur, une règle d’or pour les tueurs professionnels désirant ne laisser aucune trace de leur passage sur les lieux du crime. Il avoue qu’on lui a enseigné cette règle à lui aussi. Une autre information, même minime, sur son passé…

 

Durant son transfert de l’hôpital vers le Centre Public de Santé Mentale, Ash balance des fions à ses geôliers. Ces derniers lui ont bandé les yeux car on leur a prévenu de ne pas sous-estimer leur captif, mais ils le sous-estiment encore et largement. Durant tout le trajet, Ash reste concentré et parvient à le définir par les mouvements du véhicule, par les odeurs et par la durée du voyage. Il leur indique également qu’il les a démasqués comme ne faisant pas partie du FBI… Ce passage est le premier où l’on constate qu’Ash sait se fier à d’autre sens que sa vue pour livrer son éternel combat.


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