Observations sur le tome 6

Répliques

 

Yut-Lung : « C’est injuste… »

Arthur et Abraham Dawson prennent grand plaisir à torturer Ash, qui craque face à la manipulation dont sont victimes ses proches, mais ce n’est pas le cas de Yau-Si. Lee Yut-Lung, pour détestable qu’il soit, n’appartient pas à la même espèce que ces truands.

 

Yut-Lung : « Après tout ce qu’ils t’ont fait, tu as encore la force de fusiller quelqu’un du regard. Je t’admire. »

Passage où il semble sincère… Yut-Lung respecte la force d’Ash. Clairement dégoûté par les actes de Dino Golzine, il décide de lui venir en aide.

 

Dino Golzine : « Ash était… spécial. Les animaux sauvages n’ont ni ambition ni gratitude. Essayer de le mettre en cage a sûrement été une de mes plus grosses erreurs. »

Eh bien, au moins, il le reconnaît… En même temps, lorsqu’il prononce ces paroles, Dino ne précise pas vraiment à quel niveau il situe Arthur par rapport à Ash. Arthur possède l’ambition, la perversité et la franchise dont Ash est naturellement dépourvu ; mais au niveau du talent, Ash sera toujours supérieur à Arthur.  

 

Max : « Fais attention à toi, petit. »

Ash : « Toi aussi, vieux. »

Ash : « Et dans le jardin, planquez-vous, traversez pas d’un coup ! Sinon ils vont vous allumer d’en haut ! »

Max : « Je suis pas con à ce point ! »

Lorsqu’ils s’échangent des « politesses », Ash et Max se lancent mutuellement un regard entendu, où se lit aisément la complicité que leur cavalcade a tissée entre eux, malgré l’inimitié du début. Ash sait que Max est un vétéran du Vietnam, et il lui fait suffisamment confiance pour lui confier Ibe ; pour autant, il ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour lui et de lui crier des consignes…

 

Ibe : « C’est la première fois que je te vois tirer à la mitraillette… avec une vraie. »

Ibe réagit exactement comme Eiji : il supporte mal la violence et est troublé de voir un ami se servir avec habileté d’une arme mortelle.

 

Ash : « Shorter est mort ! C’est moi qui l’ai tué ! Et t’étais là ! »

Ash vient de crier contre Eiji. Pas que ce soit la première fois ni la dernière, mais il vient de franchir maints dangers pour venir le sauver et n’aspire qu’à veiller sur lui (« Je te protègerai, Eiji » déclare-t-il tout de suite après.) S’il s’est mis en colère, c’est parce que Shorter comptait immensément pour lui et avoir dû l’achever de ses propres mains le rend malade de chagrin. Comme il est fort et se débat présentement pour s’enfuir, il n’en laisse rien paraître.

 

Ash : « T’as eu peur ? »

Eiji : « Bien sûr que non. »

Probablement, quand cet ennemi a surgi dans leur dos, qu’Eiji a ressenti de la peur. Pourtant, il ne ment pas à Ash lorsqu’il nie : il a en effet moins craint pour sa vie que pour celle de son ami. Et puis, il lui fait trop confiance pour avoir peur pour lui-même ! Comment, à ce moment-là, ne pas remarquer le sourire complice qu’ils partagent ? Il est bien différent de celui qu’Ash échangeait un peu plus tôt avec Max. l’image du guerrier s’efface pour faire place au respect d’une amitié profonde, sincère.

 

Eiji : « Mais je t’en prie, fais attention. Je n’ai pas envie de te perdre ; si ça arrivait, je crois que je deviendrais fou. »

Eiji : « S’il te plaît, prends garde à toi ! Et reviens-nous ! Je t’attendrai… toujours ! »

Bien sûr, ces paroles révèlent l’intensité des sentiments d’Eiji pour Ash. Mais surtout, elles ont un effet certain sur ce dernier, puisque après chacune d’elles, il a un regard bizarre pendant deux cases… Le fait est que si la gentillesse inconditionnelle d’Eiji lui rappelle Griffin, Ash n’a jamais été confronté à tant d’authenticité, tant de sincérité gratuite, dispensée avec générosité. Il ne peut que s’en sentir troublé.

 

Ash : « Oh ! Mon Dieu, mon Dieu… Qu’est-ce que tu lui as fait… »

À la vue du corps mutilé de Shorter, Ash s’effondre à genoux et fond en larmes. C’est la première fois qu’on le voit victime d’une réaction aussi extrême… Abraham en est véritablement terrifié. Il tente de se justifier, puis de s’excuser, sans autre effet qu’alimenter la colère et la haine d’Ash, qui l’abat sans hésitation, vidant le chargeur sur lui, sans cesser de pleurer. Mais son chagrin n’en est pas apaisé pour autant.

 

Sing Soo-Ling : « Tu connais les règles : les chefs se battent à mains nues. Aucune arme autorisée. C’est facile de braquer un flingue entre les deux yeux, mais on va voir ce que tu vaux sans ton joujou. »

On en apprend un peu plus sur les règles qui régissent les gangs ! Sing veut un combat réglo pour venger la mort de Shorter qu’il attribue présentement à Ash. Il est correct, il n’est pas effrayé non plus. Quant à Ash, il ne cille pas en rencontrant Sing et le prend au sérieux en tant que chef de gang ; mais il conserve son assurance car il est en colère et encore plus sûr de lui que d’habitude, car il se sait malgré tout supérieur à son jeune adversaire.

 

Sing : « On en a plein le dos de ces types ! Voilà pourquoi ! Tous ces vieux avec leurs trafics ! Ils veulent notre peau ?! On est prêts à se battre ! On a pas peur et on en a marre de leurs combines ! »

Sing ne peut pas le savoir, mais ses paroles font écho à la déception de Shorter face aux manigances de la famille Lee. Yut-Lung n’y est visiblement pas indifférent, puisqu’il prend par la suite la décision de l’épargner.

 

Sing : « J’en ai fait trembler, des ordures, avant de les achever. Mais là, c’est lui qui m’a fait peur. Il aurait pu me tuer. Et son visage d’ange ne l’en rend que plus effrayant. Merde. J’avais aucune chance. Ça me coûte de l’admettre, mais il joue à un autre niveau. »

 Sing a été très impressionné par Ash. Il reconnaît sa défaite et n’hésite pas une seconde à l’admettre. Comme il le lui dit ensuite, Yut-Lung apprécie cette réaction et pour cette raison, il en vient à respecter son jeune subordonné ; il décide donc de lui épargner des ennuis en mentant à ses supérieurs. Pour la deuxième fois en quelques minutes, Sing est « sauvé »

 

Yut-Lung : « Bienvenue, Ash. C’est une joie de te revoir… »

(En fait, on ne sait pas vraiment qui prononce cette phrase, mais le plus logique selon moi est de l’attribuer à Yut-Lung…). Yut-Lung, voyant Ash regagner Manhattan, son territoire, n’est pas mécontent de le voir recouvrer la liberté. Il admire sa force et pense sans doute qu’il le méritait, après le courage dont il a fait preuve.

 

Observations

 

Le passage où Ash inconscient rêve de Griffin tel qu’il était lors de son enfance est très révélateur des sentiments naissants d’Ash à l’égard d’Eiji. C’est en effet le visage de ce dernier qui ne tarde pas à se superposer à celui de son frère aîné. Or, ce passage montrant un Ash vulnérable montre clairement à quel point il adorait Griffin, qui le rassurait et le consolait.

 

Remarquez l’apparition d’Ash lorsqu’il abat la porte qui le sépare d’Eiji ! Il a vraiment la posture d’un sauveur, n’est-ce pas ? De plus, Eiji se jette immédiatement dans ses bras, soulagé de le voir vivant.

 

Lorsque Ash retrouve ses hommes, diverses exclamations de surprise sont échangées. Alex s’écrie « Ash ! » tandis que quelqu’un d’autre, derrière lui, utilise spontanément le titre « chef ». Si Alex se permet d’utiliser le prénom de son boss, c’est parce qu’il est plus proche de lui que les autres ; d’un rang légèrement supérieur, il sert de bras droit à Ash, c’est d’ailleurs lui qui dirigeait le gang en son absence. Une fois face à lui, il le reconnaît sans hésiter comme son supérieur et prend la parole pour l’informer des derniers événements, de façon à ce qu’il puisse prendre une décision. (Là encore, le fait que ce soit lui qui parle le met en avant). Par la suite, c’est à Alex qu’Ash confie la sécurité d’Eiji – et quand on sait ce que représente Eiji pour lui, c’est une grande marque de confiance ! Il ne l’assomme même pas de recommandations comme il l’a fait pour Max…

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